le spectacle
Pendant presque 10 ans, Le Bal de l'Afrique enchantée a permis à 80 000 spectateurs de découvrir en live les musiques de l'âge d'or des grands orchestres africains. De Montréal à la Réunion, il a ainsi porté la parole chère à l'émission qui a "enjaillé" les ondes de France Inter : comment raconter, à travers ces musiques, la richesse, la culture, l'histoire et les espoirs de l'Afrique Subsaharienne.
Bien souvent, à ses concerts, le Bal réunissait des enfants dont la joie communicative et la créativité chorégraphique enthousiasmaient les interprètes comme le public. Alors, si cette musique irrésistiblement dansante parvient aux plus jeunes, pourquoi ne pas créer un spectacle qui leur parlerait à eux aussi, et qui rendrait compte de la diversité d'un continent avec des mots et des images qui leurs soient accessibles ?
Et cette envie d'aller à la rencontre de l'autre, de l'ailleurs, pour dissiper les peurs, les incompréhensions qui y sont liées, n'est-ce pas déjà aux enfants qu'il faut la transmettre ?
De là est née l'idée du BAL MARMAILLE : un bal-spectacle avec un orchestre de 8 musiciens et deux comédiens, qui se joue aux heures où les enfants ne sont pas couchés, et qui trouve les mots pour s'adresser à la fois aux plus jeunes et aux adultes.
On y suit Solo Soro, une des voix de France Inter, de sa naissance au nord de la Côte d'Ivoire, jusqu'à son entrée à la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne à Abidjan. A travers les éléments marquants qui ont jalonné sa vie d'enfant jusqu'à l'âge adulte, on décode des sujets importants (la colonisation, les indépendances) mais aussi plus légers (sa découverte d'un orchestre de musiques amplifiées).
Pour l’accompagner dans ce cheminement, la comédienne Sophie Gajan lui donne la réplique.
Sur le modèle de l'émission radiophonique "L'Afrique enchantée", Solo et Sophie portent ce regard croisé - celui d' un "vieux père" ivoirien et de sa "nièce" française - sur les liens tissés entre l' Europe et l' Afrique.
En résonance avec un répertoire musical qui va des années 60 aux années 80, chanté par le doyen Ballou Canta, ils parlent de la petite histoire (l'enfance de Solo) et de la grande, et rappellent des éléments de culture qui tout aussi bien, peuvent être riches d'enseignement pour les adultes...